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Nurdas, Je suis un Nimal apolitique
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Soi-même, on est toujours, cependant, surpris de ce qu’on semble être. Ainsi de moi, oh combien ! Je vais tenter ici de retracer le parcours étrange qui nous mène à ce jour, jour qui voit la consécration d’un processus immémorial, mais qui s’est précipité dans les quelques années de ma vie. Je parlerai donc de la seule chose que je connaisse un peu, cette vie, qui ne m’appartient pas, et dont je ne discerne ni l’origine ni le terme. Il nous faut donc un point où commencer le récit, in medias res. J’étais un petit professeur de banlieue Je suis un Nimal apolitique. Mais ma destinée est liée à toutes les autres. J’ai ouvert une porte qu’on ne peut refermer. J’ai plongé par inadvertance mon regard dans les labyrinthes de l’avenir. J’ai survécu à plusieurs folies qui menacent l’homme, et l’animal paisible. J’ai rejoint avec une amère résignation le troupeau des humains laborieux. J’ai à présent un gagne-pain respectable et utile à ma société, je vis parmi elle, et mon inhumanité passe en général inaperçue. Je m’exprime de manière à peu près normale, mon comportement est scellé de la neutralité nécessaire, bien que mon âme soit restée coincée dans les sphères supérieures du chaos et de l’extase. Je louvoie sans intention entre les profondeurs noires du monde vrai et les ramifications simplistes de la superficie. Je réponds au nom offert par ma famille et aux injonctions de la biologie. La Révolte est morte en moi, mais je suis de ceux qui portent le germe d’une Révolution immense et inouïe. Une Révélation sans mots, sans Prophète ; je nous ai vus porter le fer et le feu sur les Idoles froides du passé, renverser les tables de la loi, établir le règne incertain de l’Anarchie divine. J’ai découvert mes hérédités futures, et j’ai murmuré les Noms qu’on devrait taire. Mes actions ont touché les rouages les plus lointains d’un monde qui n’est pas le nôtre. Chacun en devine la répercussion erratique, mais détourne ses yeux. J’ai trempé les volutes de mes corps dans les eaux sombres du Styx cérébral, et je dois subir son immortalité étrange. J’ai traversé les volumes inconsistants du songe jusqu’à la plus stable irréalité, et de là, une voix s’aventure dans les méandres de vos langages. Elle est, me semble-t-il, la somme de toutes les interférences ; elle me propulse dans la splendeur s’un anonymat premier. Il suffit d’un cercle qui se démultiplie, s’entrecroise, se compacte, et que ces traces toujours nouvelles sédimentent, —la création n’est guère plus. Ici, et là, là encore, j’ai vu chacun de nous, incrusté dans le mouvement sinueux des spirales, déporté par le tourbillon des tangentes, où le temps n’est qu’un des points de fuite, une composante noyée dans la masse mathématique des êtres. Affranchi des caprices de la logique, mon regard a rejoint la géométrie primitive qui se joue dans les replis infinis de la substance, mon immuable mouvement perpétuel. Nous sommes trompés par sa transparence infinie, la pauvreté d’un vocabulaire voué aux rares vecteurs de notre atavisme. J’allais accuser la conformation de nos corps terriens, possédant si peu de perceptions, comparés au Nain de Saturne ou au Géant de Sirius, mais non : cinq ou six hublots sur l’infini en valent mille, s’ils sont grand ouverts, et si le mental menteur n’y joue la matrone, ou encore ce garde des sceaux hagard, cet ego aigri qui s’égare et refuse de se perdre. S’il savait ! Mais cela non plus ne mérite procès, tout est en ordre, il suffit d’en rejoindre la source indiscernable, cesser de s’enliser dans ce que nous prenons pour la compréhension. Il s’agit d’un courage inconsidéré, une inconscience délibérée, la douce indécision des choses sans débat. Redevenir cette chose abrupte, absurde, que nous sommes. J’ai parlé du futur, mais improprement, car c’est un effet secondaire et trompeur sans importance. Ce que j’ai vu ne porte pas l’indicateur « demain », absent du temple du Temps. Mais l’un des miroirs déformants s’ouvre sur ce large flux, et le détour du devenir a sa place, reflet concret du paradoxe primitif. Et si l’instant est unique, si le passé est le modelage permanent de nos mémoires, l’avenir est un dédale de lignes de forces fractales sans fin. D’où cette impression prenante de liberté, d’où l’angoisse de l’intellect, qui se délecte de la logique anguleuse, du scrupule du savoir. Mais la vision est bien autre chose qu’un savoir — soyons francs, nous ignorons toujours qui est aux commandes. Tout se déroule sans nous. Je veux déployer l’intrication où l’humain s’imagine.
le monde est vachement vaste et c'est overdur de pas dire des mégaplatitudes ma raison n'est pas la mienne moi je veux dieu parce que j'aime moi-même j'ai trouvé ce bijou de juan goy nous avons en commun l'essentiel si je m'adresse au vaste petit monde du rezo c'est pour voir si ça peut marcher de lancer un mouvement mondial bon les gars on n'a pas la journee qui est partant pour tenter une la manipulation presque totale des images le vieux cirque pendant que les pdg se tapent env 15.000€ par jour certes une egalité totale est pas possible certes il y a une "redistribution" mais je me demande parfois qui veut la guerre ? si c'est une minorité pourquoi la majorité lui casse pas la gueule ? parce qu'ils ont les armes, mon gars
Les aventures rockambolesques de Noam Nomanushsky, le plus génial barjo de son siècle, le champion de la louze cosmique, le philosophe filou, le Mozart du plumard, le mégalomystique qui ferait mieux de ne pas essayer de sauver un monde qui ne lui a rien demandé, à part de payer ses impôts, et de ne pas inciter la jeunesse à suivre la liberté infinie plutôt que la connerie parentale, à laquelle il a miraculeusement échappé. Pas très doué pour la fiction. Déjà que la vie c'est assez n'importe quoi, faudrait pas en rajouter. Mentir, j'aime pas, sauf quand y a pas moyen, mais j'aime pas quand même. J'aime pas qu'on soit, exemple, dans un contexte soit disant éthique où faut sortir des salades si on a poutré une autre poulette que sa régulière. Dieu nous a donné des yeux pour contempler sa création, qu'il disait le Père Wehrmacht, et la voix pour chanter ses louanges, pigé mon père, mais les roubignoles, c'est pour s'accompagner à l'orgue ? Bon Dieu, si l'orgasme des jeunes filles en fleur, c'est pas un hymne à Ta Gloire, y a un truc que j'ai pas capté. _et Giosefina, tu te l'es faite aussi ?
La littérature, c'est quand même moins monotone que la branlette.
Au nom du Dieu Clément Comment je suis devenu Agent Secret, c'est toute une histoire. D'abord, je bosse pas pour N'importe Qui, mais si je vous dis que mon Boss, c'est Dieu, vous me croirez pas. En fait, tout le monde taffe pour Lui, mais en général, on le sait pas. Moi, depuis tout petit, je dirais que je m'en doutais. Je pensais plutôt que je serais dans la section "Leader de Révolution Pacifique Mystique Mondiale". En attendant on m'avait refourgué dans la catégorie "Petit Génie qui en sait plus que les autres", aussi nommée "Intello à Lunettes". A partir de 9 ou 10 ans, on m'appelait gentiment Carbone 14, parce que j'avais un peu soufflé la classe en expliquant comment le taux de désintégration des isotopes instables du carbone servait à connaître l'âge des tyrannosaures, même les Rex. C'était fastoche, vu que mon grand-père me donnait pleins de tuyaux en chimie organique et minérale, pendant que mes potes faisaient les cakes sur des mobs, ou rêvaient de le faire en attendant de chourer celle de leur grand frère. A 7 ans, j'étais soudain devenu super myope, et les lunettes, c'est pas terrible pour les filles, sauf celles qui aiment ça, bien sûr, mais j'ai mis longtemps à découvrir que ça existait, mais en même temps, je pouvais voir les molécules se balader dans mon liquide ophtalmique quand je regardais le ciel bleu. Au bord du terrain de basket de Fayence, un copain m'avait impressionné en me disant qu'il avait les tables de multiplication gravées dans la rétine, depuis que sa nourrice avait laissé tomber une aiguille dans son oeil, où qu'elles étaient gravées, les tables. En louchant et en se concentrant, il arrivait à les voir, et c'est vrai qu'il se trompait jamais, en tout cas jusqu'à 6, parce qu'après c'était un peu effacé. En tout cas, il avait eu doublement de la chance. C'est moins classe que de voir les atomes, et ça doit être moins marrant, mais à cet âge-là, c'était plus utile. Les instits, ils s'en fichaient pas mal du mouvement des atomes, mais les tables, ils aiment toujours ça. Une des premières fois où je me suis senti génial, c'est quand on nous avait demandé de compter de 5 en 5 jusqu'à 300, et je me suis dit que le potentiel neuronal de l'humanité était sous-exploité, et j'ai commencé à dévorer les encyclopédies, Henry Miller et les aventures de Fantômette. J'ai commencé alors à voir clairement que la science humaine est infinie, passionnante, mais infime aux yeux de Dieu, que les filles, c'était des femmes in potentia, que je serais un jour un homme in actualitate, et que je saurais quoi faire avec, et qu'on peut mener une double vie, ordinaire le jour et spéciale la nuit. Le Miséricordieux Dieu était là pour me préparer à ma Mission. La dèche de mes parents, c'était pour développer ma conscience sociale. J'aurais pas su ce que c'est de galérer pour rassembler 20 balles pour payer l'assurance scolaire ou manger du boulgour tous les jours, et faire la fête quand y avait du gruyère râpé, pour la compassion envers la majeure partie de l'humanité qui est un peu dans ce cas, c'était râpé. La campagne, ça forme le corps physique, courir dans la montagne pour aller chercher les brats, monter des centaines de bottes de foin avec les cordes qui vous cisaillent les doigts, y a que ça de vrai, pas du sport de tapette. Des tas de bouquins sur les étagères des vieux, qu'on peut feuilleter comme on veut, lire des machins "pas de son âge", ça plait pas à Jean-Jacques, parce que ça développe des dispositions prématurées à la gamberge, mais on peut pas trop enclore en soi la forme entière de l'humaine condition si on n'est pas un peu taré, ou même beaucoup. J'ai eu pas mal de bol d'avoir un milieu bien politique et syndicaliste et écolo pas con chez mon père, et un trip artiste de la vache enragée et mystique du feu de Dieu du côté de ma mère. Résultat : un parfait alliage de déséquilibres et d'exaltations contradictoires, avec des chromosomes en bataille, aux confluents de vieilles branches de folie, de raffinement intellectuel, de luttes utopiques, d'ascensions et dégringalodes sociales, le bouquet, quoi. Pour couronner le tout, mon père est vraiment un beau gars, et ma mère une créature étrange qui ne laisse personne indifférent, résultat, j'ai hérité d'un genre de beauté, ou plutôt charme qui m'a causé autant d'ennuis que de satisfactions. Si vous permettez, je vais expliquer pourquoi que j'écris un polar. D'un côté, je diminue mes chances d'être cité entre Pascal et Proust, ou entre Jésus et Platon, quoique, mais dans un polar, d'abord c'est plus lu par plus de gens, donc ça fait plus de thune, et puis comme on veut savoir qui c'est le meurtrier ou le fin mot de l'énigme, faut pas trop sauter des pages, vu qu'il peut y avoir des indices importants n'importe où, justement dans les trucs pas importants, donc on lit plus attentivement, en général. Le Roi Le Pur LaPaix Le Témoin L'Arbitre L'Irrésistible Le Dominant Le Superbe Le Déterminant Le Créateur
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